Le choix de production, selon les méthodes de l'agriculture
biologique, demande de résoudre quelques problèmes particuliers.
Premier problème: l'herbe.
Nous voulions des arbres ayant un assez grand développement et
avons donc choisi de greffer nos variétés anciennes sur des portes-greffe de
type 106 .
Seulement l'outillage porté comme un girobroyeur satellite demande un déport
important pour atteindre l'herbe situe le long de l'alignement des troncs. Le
prix plus important de l'outil et une puissance tracteur supérieure nous le
mettent hors de portée.
De plus nos parcelles en pente, à l'image du Pays Basque exigent une protection
plus encombrante qu'un arceau de sécurité.
Notre choix esthétique du départ s'avère difficile à gérer.
Après quelques essais, nous avons optés pour une faucheuse
à disques VICON, d'occasion à 3 assiettes. Ayant une largeur de coupe de
1.35cm, elle est facile à entraîner par notre tracteur de 45ch, et permet le
fauchage de nos parcelles plantées en terrasse. (largeur de 3.5m).
Les parties centrales des allées que l'on ne peut atteindre avec la
faucheuse sont passées au girobroyeur.
Jusque là, ça va!...
Reste la bande d'herbe d'environ 0.50m le long de la ligne des troncs.
Là, malheureusement il faut descendre du tracteur et reprendre les outils à
main: débroussailleuse ou bien la faux pour les initiés.
Jusque là ça va!...
Reste l'herbe poussant immédiatement autour des troncs, difficile à
atteindre sans blesser l'écorce avec le fil où bien la lame de la
machine.
Pour éviter cette difficulté, nous avons mis autour de chacun des
troncs, des carrés de moquette fendue d'environ 0.50m de coté.
Cette idée géniale, nous a considérablement simplifié les opérations d'entretien pendant plus d'une année, jusque au jour où nous avons
constaté la méforme et même le dépérissement de certains pommiers.
En en cherchant les causes et en soulevant les moquettes ,qu'avons nous
découvert:"des centres de reproduction intensive de mulots".
Deuxième problème (découlant du premier): nos
locataires les mulots.
Friands de l'écorce souterraine des pommiers, ils ont sus adopter les abris
que l'on avait mis avec tant d'ardeur à leurs disposition.
nourris et logés, abrités des prédateurs et des regards indiscrets de
leurs congénères, ils pouvaient s'adonner à leur sport favori: la
copulation.
Notre intervention avec nos moquettes, bien que paraissant anodine, a crée
un déséquilibre écologique, favorisant une espèce (mulot) au détriment
d'une autre (pommiers).
Le retrait des tapis,
un fauchage ras, un travail du sol autour des pommiers les plus atteints,
a ramené la situation à la normale.
Cette année 2001, nous
avons décidés de faire soutraiter une partie du fauchage par un petit
troupeau de brebis (Manech tête noire).
Va-t-on vers de nouvelles
surprises? Peut-être ...Compte rendu sur ce site, dans quelques mois.
La suite des problèmes: chevreuil, lièvre, pucerons, moniliose,
chancres, pollinisation, port de certaines variétés, taille, maturité, récolte,
cidrification.... fera l'objet d'une prochaine
page.